(La question a été posée par un théâtre privé de 100 places.)
Romain Grandchamp : « Difficile question… On ne peut pas répondre pour savoir si cela "en vaut la chandelle », cela dépend bien sûr des capacités d’investissement, de rentabilité, de l’attente du public...
L’équipement audiovisuel pour assurer une retransmission des spectacles de « qualité » à en effet un coût important. Nous parlons ici d’un minimum de 2 à 3 caméras pouvant travailler en basse lumière, d’une régie technique de montage (en direct ou non), de compétences humaines pour faire fonctionner le tout…
Mais cela ne suffit pas. Pour attirer un nouveau public, si tant est qu’il y en ai un, il va falloir valoriser ce contenu, l’insérer sur les réseaux, le faire vivre, le mettre en forme, le penser et l’inscrire dans une communication claire. Cela prend aussi du temps et des compétences (celle d’un Community manager par exemple ou d’un responsable communication).
Le coût est peut-être plus maitrisé en faisant appel à une équipe de captation pour certains spectacles ? Mais nous abordons ici des questions de coût vs rentabilité qui débordent du sujet… et pourtant…
La transformation digitale inévitable ? Non, je ne pense pas. En revanche le numérique est là et on ne peut pas faire comme s’il n’existait pas.Peut-être que le numérique et la captation peuvent être envisagés de façon plus légère et en créant plutôt du "contenu augmenté" ? En créant par exemple des capsules autour des spectacles ou des répétitions, des interviews des artistes à proposer sur les réseaux…? Voir l’exemple de l’application de la Fédération Hiero « EAT SCAN » ?
Et puis n’oublions pas, nous parlons de spectacle vivant, espérons que le tout digital ne vienne pas remplacer les spectateurs et la rencontre avec le public physique. »
Jérémy Galliot : « Il faut dimensionner au projet, à l'heure d'aujourd'hui les expériences montrent que peu de gens sont prêts à payer pour du spectacle en direct en ligne pour l'instant. »